André Citroën au Panthéon / Manifeste

Suggestion présentée au Président de la République par Henri-Jacques Citroën et un Comité de citoyens :

ANDRÉ CITROËN AU PANTHÉON

André Citroën (1878-1935), le premier industriel à entrer au Panthéon ?

Personnalité hors normes, il symbolise une histoire française d’inventions, d’optimisme, de résilience et de détermination. Un précurseur, un visionnaire. Un humaniste. Promoteur du rôle de la femme dans la société, il a choqué les conservateurs de l’époque. Pendant les années 1930, il a lancé des campagnes de publicité avec le slogan : « La femme moderne ne circule qu’en Citroën », faisant le pari de s’adresser à une clientèle qui n’existait pas encore !

Fils d’immigrés (père hollandais, mère polonaise). Il devient français à l’âge de 18 ans pour intégrer l’Ecole Polytechnique. Son épouse est italienne. Une famille européenne.

Prescience. A 20 ans, en vacances en Pologne, il découvre, par hasard en visitant une fonderie, l’engrenage à chevrons. Il a l’intuition que c’est une invention majeure pour l’industrie française naissante et achète le brevet. Sa 1ère entreprise, Engrenages Citroën, démarre en 1901. La forme de la denture de ces engrenages lui inspirera, plus tard, le logo des automobiles Citroën.

Réactivité face à l’adversité. En 1915, combattant dans les tranchées, il constate l’insuffisance de la force de frappe française. Il obtient une réunion avec le ministre de la Guerre et propose la construction immédiate d’une usine d’obus. Dans le temps record de 4 mois, sur le terrain de Javel (Paris 15e), il la construit, achète les machines, l’organise, embauche 3500 personnes, avant d’arriver progressivement à 13.000 employés. Il contribue ainsi à la victoire de la France. Les trois quarts du personnel étant des femmes, pour qu’elles travaillent dans de bonnes conditions, il installe garderie, nurserie, infirmerie, vestiaires avec douches. Il instaure, pour les femmes qui ont accouché, des primes mensuelles de naissance et d’allaitement.

La paix revenue, il reconvertit son usine pour y fabriquer en série, à grande échelle, des voitures à la pointe de l’innovation, à des prix accessibles, afin de donner de la mobilité à la population : relier les gens et faciliter les activités. La production commence en 1919. Il conçoit des voitures devenues mythiques : la Type A, l’autochenille, la 1ère voiture tout-acier (la B10), la Rosalie, la révolutionnaire Traction Avant. Il génère une impulsion créatrice qui a perduré pendant le 20e siècle, même après sa disparition en 1935 : la 2CV, la DS, l’Ami6, la Méhari, la SM (moteur Maserati), la CX, la GS, la C6, ont marqué leur temps.

Partant de rien, en 10 ans, il devient le 1er producteur européen et le 2e mondial, en s’appuyant sur un réseau international de concessionnaires et d’agents, dont les descendants le vénèrent toujours ! Sa politique sociale novatrice motive son personnel. Son charisme et sa proximité avec les gens ont fait sa popularité.

De nombreux boulevards, avenues, rues, parcs portent son nom, tout comme une station de métro, une chaire à Polytechnique, des écoles. Les Etats-Unis le distinguent en l’admettant à l’Automotive Hall of Fame. Il est Grand-officier de la Légion d’Honneur. Pour d’innombrables personnes, il est une icône.

En 2019, le centenaire de Citroën, la Marque la plus collectionnée au monde, a été célébré pendant toute l’année. Le paroxysme fut atteint lors du « Rassemblement du Siècle », à La Ferté-Vidame : 60.000 participants, 4.400 voitures de collection. Commentaire entendu :
« Seules deux personnes en France peuvent réunir tant de monde de toutes origines sociales, de tous âges, avec un tel enthousiasme : Johnny Hallyday et … André Citroën ».

Il a marqué les esprits grâce à une multitude d’actions : l’illumination des monuments de Paris, le don des panneaux de signalisation sur les routes de France, la création du crédit- automobile, du système de garantie des véhicules neufs, de la 1ère compagnie de taxis, d’un réseau de bus qui couvre toute la France, etc. Le nom Citroën sur la Tour Eiffel pendant 10 ans.

Et aussi les fameuses Croisières qui ont fait connaitre la France partout ! « Prouver que l’automobile peut abolir les frontières géographiques, culturelles et politiques dans le monde », telle est sa mission. A cet effet, il organisa des expéditions extraordinaires en autochenilles, avec des scientifiques parmi les expéditionnaires, pour mieux connaitre les populations, favoriser leur rapprochement et ouvrir de nouvelles voies de communication : la Traversée du Sahara (1923), la Croisière Noire (traversée de toute l’Afrique, 1924-1925), la Croisière Jaune (traversée de Beyrouth à Pékin, 1931-1932). André Citroën a qualifié ainsi cette dernière expédition, la plus grande de l’Histoire du monde : « Le test ultime pour les hommes et pour les machines ».

Il ne possédait rien en dehors de ses usines qui étaient sa raison d’être. Fin 1934, en pleine crise économique mondiale, accablé par des problèmes de trésorerie, il n’obtint l’aide ni des banques ni de l’Etat ni de ses associés. Il conçoit alors La Traction Avant, imaginée par son complice industriel américain Edward Budd, dessinée par le sculpteur italien Flaminio Bertoni, et, à la hâte, commence à la commercialiser. Elle arrive trop tard pour sauver l’entreprise. En 1935, gravement malade, il perd le contrôle de son entreprise et meurt le 3 juillet.
Il a fortement contribué au rayonnement international et au développement économique de la France. Il a été le maitre d’œuvre des mobilités de l’époque. Le titre du livre de Dominique Pagneux dit tout : « Citroën, un génie d’avance ».

Alors que la réindustrialisation de la France est à l’ordre du jour, ainsi que la recherche de la cohésion sociale et le renforcement du rôle de la femme, faire entrer André Citroën au Panthéon, le plus grand industriel français du 20e siècle, le plus sympathique et humain, constituerait un message d’inspiration et de foi dans l’avenir.

NB : ceux qui souhaitent soutenir notre initiative peuvent signer une pétition dont voici le lien : https://chng.it/9zX7dqCtTq
Attention :
1) la signature est gratuite même si la plateforme « change.org » suggère aux signataires de payer une contribution ;
2) après avoir enregistré sa signature, le signataire recevra un e-mail qui lui demandera de confirmer que c’est bien lui qui a signé.